Pourquoi suis-je si pressée ? A l’évidence, parce que je suis mortelle. Alors forcément, ça me donne envie de tout faire, tout voir, tout écouter, tout expérimenter. Sauf que, je réalise qu’une seule vie ne suffirait pas, et ça, ça me donne le vertige. Alors de temps en temps, j’appuie sur l’accélérateur, pour être sûre, de ne pas en perdre une miette. Christophe André, le psy qui t’apprend à vivre un peu plus heureux, dira que ce sentiment s’appelle « l’accélérite, une sorte d’inflammation de notre sentiment de manquer de temps. » Au fond, c’est légitime, naturel, même. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est que, cette frénésie acheteuse est stimulée par la société de consommation, dans laquelle nous vivons, proposant pléthore de bonheurs matériels dans un but purement lucratif. Alors, lorsqu’une jeune marque, revendique une éthique « slow », je veux savoir si entreprendre vertueusement est possible.