Qui suis-je ?

PrésentationMoi, c’est Virginie. Ma vie a changé. Il y a sept ans. J’attendais mon premier enfant. J’ai commencé à me poser beaucoup de questions sur ce que je mangeais. Il y avait toutes ces funestes histoires autour des animaux depuis quelques années, la vache folle, la grippe aviaire du poulet, la contamination à la dioxine des œufs, les chevaux de laboratoire vendus en boucherie. On n’ est évidemment pas dupe, tout ça dans un seul même but produire massivement aux dépens de notre santé et du bien-être animal.

Et puis se retrouver à manger des fraises en février ou des courgettes en novembre. De l’abondance, des pesticides. Avaler de tout, toute l’année pour «assurer à son organisme-poubelle, sursaturé mais carencé, le fonctionnement métabolique dont l’économie a impérativement besoin pour sa survie»*. Je vivais mon burn-out alimentaire.

J’ai cherché, j’ai lu, j’ai découvert, j’ai expérimenté, j’ai goûté, j’ai raté, j’ai pris conscience. Le plus difficile a été de se défaire de ses acquis, de ses habitudes, «pour atteindre à la vérité, il faut une fois dans sa vie, se défaire de toutes les opinions que l’on a reçues et reconstruire de nouveau et dès le fondement tout le système de ses connaissances.»** Tout cela a été progressif et l’est encore.

Je crois avoir compris que manger en pleine conscience permettait d’entretenir la vie et non de la détruire. Et puis ça rend heureux de se nourrir sainement, de respecter la terre, de rester simple, de partager.

Autour de la nourriture il y a aussi cette idée de coopération créative, de transmission, d’échange culturel et social, de fraternité, bien se nourrir c’est un art de vivre.

Que les choses soient claires entre nous, cher lecteur, je ne suis ni chef, ni naturopathe, ni nutritionniste, ni agricultrice, ni anthropologue, j’essaie de faire bon usage de mes recherches et de mes lectures sur la nourriture. Dans mon journal des nourritures, je mixe mon aventure personnelle de l’alimentation à mon expérience professionnelle des mots, de l’image et des idées (je suis graphiste et auteur***), ça donne NOURRITURES, le journal de la délectation. Ce journal est mon champs d’investigation créatif et joyeux ponctué de rencontres humaines et organiques. Ces rencontres sont celles de femmes et d’hommes qui ont la générosité de me parler de leur philosophie alimentaire et de leur mode de vie. Vous pourrez aussi trouver des recettes saines, honnêtes et accessibles que j’aurais bien évidemment testées et qui je l’espère pourront vous inspirer au quotidien. Et d’autres histoires, toujours autour de la nourriture et de sa philosophie.

Et parce qu’il n’y a pas de travail jouissif sans compagnie, il y a Mehdi aussi. Je l’appelle Monsieur Plus parce que quoiqu’il fasse, il en faut toujours deux fois plus. Deux fois plus de piment, deux fois plus de sommeil, deux fois plus de générosité et deux fois plus de créativité. Il est graphiste, plasticien et il m’aide à la technique.

Lucie participe aussi à ce journal****. C’est ma sœur, on est née le même jour la même année. Elle est photographe (c’est son métier), elle shoote, elle shoote, le beau, les gens, l’insouciance. Souvent aussi elle chausse ses bottes en caoutchouc pour piocher et remuer son lopin de terre quelque part en Ile-de-France.

Ce journal est ouvert aux végétariens, aux flexitariens, aux gourmets, aux célibataires, aux familles,  aux étudiants, aux curieux, aux paresseux, aux timides, aux mélancoliques, aux ambitieux, aux impulsifs, bref à tous ceux qui ont envie de vivre et de manger joyeux.

*Manifeste pour la terre et l’humanisme, Pierre Rabhi
**René Descartes
***J’ai notamment publié des livres de recettes chez Marabout et Hachette
****son nom sera mentionné dès qu’elle interviendra, dans le cas contraire je ferais moi-même les photos