Une vieille histoire entre Clarisse et moi. Une mission dans une agence de pub de quelques jours, qui a durée quelques mois, et la rencontre de Clarisse.
Une fille décontractée, à la joie de vivre innée qui a grandit non loin de Paris mais suffisamment pour se sentir « une fille de la campagne ». Son enfance est rythmée par les balades dans la nature, la cueillette de fruits ou encore la préparation, entre sœurs, de plats simples pourvu que ce soit « maison ».
Chez Clarisse se dégage un joyeux mix’n’match de green attitude, de textiles en wax, d’objets chinés le tout sans hiérarchie. Et pour elle, consommer responsable c’est comme apprendre à dire « merci », une base dans la vie qu’elle transmettra naturellement à son petit garçon.
Clarisse ne s’encombre pas d’une cuisine élaborée, ce qui compte c’est de respecter le produit dans sa nature première. Des herbes aromatiques, du tahini, du citron, des petites touches qui viendront parfumer subtilement les aliments sans les dénaturer.
Peux-tu te présenter ?
Je suis graphiste et directrice artistique. Après plusieurs années passées en agence de communication, j’ai intégré une start-up de vente de décoration en ligne, un site e-commerce déco. Un travail mix’n’match qui me correspond bien : gérer l’esthétique des newsletters, l’harmonie des images, préparer des shootings, rechercher des idées de ventes inspirationnelles, créer régulièrement de nouvelles planches tendances, un travail hybride qui colle à ma personnalité. A l’arrivée de mon bébé, j’ai décidé de faire une petite pause. J’ai de fortes affinités avec l’univers du textile et de la déco, c’est pourquoi j’ai créé une ligne de vêtements, maman/enfants, en wax, Sunny Monday.
Il s’agit pour le moment de prototypes.
(ndlr : Clarisse et son bébé portaient ses propres créations le jour de l’interview)
Dans ta famille, on cuisinait ? Si oui, peux-tu me raconter quelle a été ton éducation alimentaire ? qui t’as transmis le plaisir de cuisiner ?
Oui, on a toujours cuisiné. Ma grand-mère, ma mère, je n’ai jamais vu un plat surgelé à la maison. Ma mère travaillait beaucoup mais on avait toujours une soupe de légumes home-made sous le coude.
Et avec mes sœurs, on l’aidait à faire les desserts, des gâteaux au chocolat, au yaourt, des îles flottantes, des crèmes renversées, de grandes pizzas maison aussi.
L’heure du goûter a toujours été super importante pour moi, aujourd’hui encore ! On faisait notre chocolat noir fondu avec un peu d’eau ou de lait et aussi des tartines de confitures de ma grand-mère. Le bio est arrivé plus tard.
Le dimanche soir, avec ma grande sœur, on faisait souvent des crêpes ou des croque-monsieur, des repas très simples mais qui nous permettaient de partager un bon moment.
Qui cuisine chez toi ? Quelle place occupe l’alimentation au quotidien ? C’est un budget important ?
A la maison, c’est plutôt moi qui cuisine, quoique Julien aime bien nous faire un bon risotto de temps en temps !
Je fais un gros plein de légumes par semaine chez un maraîcher près de la maison et aussi dans cette nouvelle épicerie super mignonne des épinettes Le champ des rêves, on y trouve les récoltes de petits producteurs, en circuits courts. C’est génial d’avoir ça en bas de chez soi.
Ensuite un peu de supermarché par ci par là et Bio C Bon pour des bases de quinoa, lentilles, petit épeautre, lait d’amande, petits flocons d’avoine. Sans oublier la purée de sésame, un délice dans une salade avec des brocolis tout juste cuits. Et très souvent du citron pressé. Je privilégie le local et le bio pour le frais, les légumineuses et les céréales.
Tu suis des recettes ou tu cuisines de manière instinctive ? tu as un style ?
Au quotidien, je suis plutôt instinctive. Quand on organise des dîners à la maison, je teste de nouvelles recettes, que je remets un peu à ma sauce. Puis je refais ces recettes en me les réappropriant.
J’ ‘adore parfumer mes plats d’une branche de romarin, de sauge ou de thym. La citronnelle en fine lamelle ça parfume une soupe de carotte et patate douce, c’est délicieux. Je n’aime pas tellement transformer les ingrédients, j’ajoute juste une petite touche pour les sublimer.
As-tu un souvenir d’enfance intimement lié à la nourriture ?
Ramasser les framboises, avec mes cousins, pour en faire des confitures, dans le potager de mes grands-parents au mois de juillet dans le Nord, et manger une framboise sur deux ! Ma grand-mère nous donne une cargaison de pots à chaque fin de week-end passé chez eux. Ses confitures sont uniques surtout sa dernière recette framboise-groseille.
Désormais, tu es maman, tu te fixes des règles par rapport à ton enfant ?
Je ne me fixe jamais trop de règles car moi-même je peux manger sainement cinq jours consécutifs puis manger un paquet de mikado au chocolat noir à moi toute seule.
Mais, oui je fais mes purées, mes compotes, c’est super rapide puis je congèle des pots. Un maximum de légumes frais pour mon fils. Pas de sucre et encore moins de crème.. je déteste ça ! Jamais dans mes purées, ni mes soupes.
Quand tu travailles, tu manges quoi ? Tu te prépares des bentos ?
Non, je vais me chercher une bonne salade pas loin, ou une bonne soupe.
Tes gestes écolos ?
Trier le papier, le plastique, le verre, des gestes que je faisais déjà il y a vingt ans, en province, où nous habitions avec ma famille, ça fait partie de mon éducation.
Face à un dîner de dernière minute, chez toi avec dix potes affamés, tu cuisines quoi ?
L’impro fonctionne à merveille pour un déjeuner de copines mais moins pour un dîner de potes. Je cuisine assez peu de viande au quotidien, mon mari s’en passe largement le soir en semaine, mais avec une bande d’amis c’est un plaisir de préparer et de partager un filet mignon au roquefort par exemple.
Tes restos préférés ?
Je ne me lasse pas d’un bon bento chez Nanashi un samedi midi. Il y a aussi ce resto de poisson Belle Maison que j’affectionne particulièrement.
photo©Lucie Cipolla / Direction artistique et texte©Virginie Cipolla
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